« Développement d’un modèle de prise en charge des personnes en détention
présentant des problèmes liés aux drogues »
Contact : Florence Trost - Coordinatrice - coordrogueslantin@gmail.com - 0470 82 05 71
1.Contexte du projet pilote
Un groupe considérable de détenus consomme des drogues au sein des prisons. Selon une étude du SPF Justice qui a été effectuée en 2010 dans les prisons belges, environ 60% des détenus ont déjà consommé des drogues illégales et environ 30% en ont consommé au cours de la période de détention. Il est également alarmant de savoir que 10% des détenus qui ont consommé des drogues l’ont fait pour la première fois dans la prison.On parle souvent de comorbidités (dépression, trouble de la personnalité,…) et de problèmes dans d’autres domaines de vie.
L'usage de stupéfiants en prison entraîne des risques dans le domaine de la santé et du bien-être des détenus. L’usage de drogues par les personnes en détention crée aussi des problèmes au sein de la prison (vol, extorsion, agression).
Actuellement, il n’y a quasi pas de dépistages de la consommation de drogues en prison. Le suivi du service médical de la prison se concentre souvent sur un traitement de substitution et/ou une réduction des symptômes. L’offre d’assistance spécialisée pour les personnes avec des problèmes liés aux substances au sein des prisons est limitée. Le cadre de vie en prison laisse peu d’espace pour un traitement thérapeutique.
Certaines initiatives (souvent locales) sont en cours pour ce groupe cible, mais nous avons besoin d'une approche plus intégrale et intégrée. Une telle approche suppose une coordination des différents partenaires au sein de la prison et des partenaires externes sur le plan de la prévention, de la détection précoce, du traitement et de la réduction des risques. En fonction de celle-ci, un éventail d’activités complet doit être développé, incluant la prévention, la promotion de la santé, un meilleur (accès au) dépistage des problèmes de drogues et des autres problèmes de santé (qui y sont liés), la prise en charge et les soins de santé, l’accompagnement, la réduction des risques et l’organisation de la continuité des soins dont l’orientation plus rapide après la détention et en postcure (pendant la courte période après la détention).
Pour atteindre cette continuité, il existe tant sur le plan du contenu (expertise) que sur le plan organisationnel (personnel), la nécessité d’une harmonisation entre le trajet de détention et le trajet de traitement qui soit cohérente avec le circuit de soins à l’extérieur de la prison.
Objectifs du projet et résultats attendus
Pour optimaliser la qualité des soins pour les usagers de drogues dans les prisons, la Ministre fédérale de Santé Publique a mis en place fin 2017 un projet pilote dans trois prisons belges (Hasselt, Lantin et l'Etablissement pénitentiaire Bruxellois). Selon sa compétence, l’accent est surtout mis sur le renforcement (de l’expertise) des services médicaux au sein des prisons en matière de screening et de traitement des problèmes de consommation de substances (i.c. drogues illégales, alcool et psychotropes)
L'objectif est de développer, au sein de trois prisons pilotes, un modèle de soins/ programme de traitement pour les personnes en détention, qui à terme pourrait être implémenté dans d’autres prisons. En effet, chaque prison peut, dans ce cadre, mettre plus précisément ses propres accents, en fonction de son contexte local / besoins spécifiques.L'intervention individuelle et collective est privilégiée tant dans le travail avec les détenus mais également dans le travail de sensibilisation des différents acteurs de la prison. L'idée centrale du projet est une approche intégrée de l’élaboration de la problématique, où les différents partenaires dans et en dehors de la prison collaborent et coopèrent pour développer un trajet de soins sur mesure à la personne détenue
2. Mise en œuvre du projet
La coordination locale du projet à la prison de Lantin a été confiée à la Fedito wallonne qui a pour mission d’en assurer la mise en œuvre en collaboration avec des membres de la DG Soins de Santé du SPF SPSCAE, des membres de la DG EPI du SPF Justice et le groupe de pilotage local drogues de la prison de Lantin.
Dans ce contexte, la Fedito wallonne à procédé au recrutement d’une équipe constituée d’une coordinatrice, de deux psychologues, d’une infirmière qui travaillent en collaboration avec les deux médecins addictologues.
Cette équipe a pour objectif d’améliorer la prise en charge et la continuité des soins des détenus usagers de drogues.
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